vendredi 28 décembre 2007

Les vacances!

"Ah! Enfin les vacances!"

On se dit la même chose quand on vit en Amérique ou en Europe, mais la signification est tout autre ici en Thaïlande. Beaucoup de grandes compagnies n'accordent que 6 jours de vacance la première année de travail, 12 jours lors de la deuxième année et quelques jours de plus après chaque année supplémentaire. Ne rêvez surtout pas d'obtenir 2 mois de vacances par année!

Oui, il y a les jours fériés, au nombre de 15 ou 16 habituellement en fonction du calendrier bouddhique. Le 24 décembre? Le 25 décembre? Des jours normaux. Au boulot! Il faut dire que la majorité des journées libres proviennent des congés de maladie. Un maximum de 30 par année. Il suffit d'aller à la clinique du coin, de toussoter un brin, d'acheter quelques pilules et d'obtenir un papier médical nous excusant de travailler. 100 bahts pour un congé? Pourquoi pas. Les Thaïs tombent étrangement malades le vendredi ou le lundi...

Quoiqu'il en soit, demain commencent mes vraies vacances. Je partirai tôt le matin pour me rendre à Koh Chang encore une fois et y passer 5 jours. Lire un roman sur la plage, faire un tour (demi-cercle) de l'île en moto, fêter en grand le 31. À tous, je souhaite de joyeuses fêtes!

lundi 3 décembre 2007

À chaque porte son gardien

Pas mal pour lutter contre le chômage. Je ne sais pas depuis quand la société thaÏlandaise emploie des agents de sécurité à toutes les portes, mais cette politique a le mérite de créer du travail pour pas grand chose.

Si vous êtes passé par Bangkok, vous avez probablement pris le métro ou vous êtes entré dans un grand centre commercial du chic quartier de Siam. Dans les deux cas, vous faites la rencontre d'un "agent de sécurité" qui vous fait signe poliment d'ouvrir votre sac. Il y a même un panneau avec des images qui expliquent tout. Déposez votre sac sur la petite table, ouvrez-le, laissez l'agent en examiner le contenu et poursuivez votre chemin.

Tout cela est purement formel et décoratif. Dans de la majorité des cas, les agents ne touchent à rien et observent à la lumière d'une petite lampe de poche portative. On se demande alors pourquoi ils existent. Pour lutter contre le terrorisme? J'en doute fortement. Il m'est arrivé de transporter un chat dans un sac (interdit dans le métro). J'avais deux sacs alors je n'en ouvert qu'un seul. Aucun problème.

À tous ces gardiens, salutations!

jeudi 22 novembre 2007

Apprendre le Thai

Lorsque je suis arrivé en Thaïlande pour la première fois, j'étais nullement préparé. J'étais au Sri Lanka et je devais retourner en Inde poursuivre mon périple le long de la côte ouest, mais la nuit de mon départ, je change mes plans, appelle la compagnie aérienne et change mon billet Colombo-Trivandrum pour un billet Colombo-Bangkok. Le vrai voyage improvisé quoi.

Normalement, j'étudie le pays, apprends les phrases rudimentaires pour être poli avec les habitants, tout avant le départ. Je pense qu'une fois arrivé en Thaïlande, il m'a fallut au moins une semaine pour dire correctement et rapidement "bonjour" (sawatdii krab) et "merci" (kob khun krap). On apprend ensuite les petites phrases de la vie courante au fil du temps: "combien ça coûte" (thaoray), "non merci" (mai ao), "riz frit aux crevettes" (khao phad goung), etc., mais on atteint assez vite un seuil et puis ça stagne.

Pour ceux qui ne connaissent pas la langue, il faut dire que le Thaï est une langue très simple au niveau grammatical, mais très difficile à prononcer correctement. En Thaï, pas de genre masculin ou féminin, pas de pluriel, pas de conjugaison de verbe ou de déclinaison. Ils parlent un peu comme ces Amérindiens que l'on caricature "Moi aime toi". "J'aime ton chien" se dit comme "aimer chien tu". Par contre, le Thaï est une langue avec 5 tons (neutre, haut, bas, ascendant et descendant). Il y a également des voyelles longues et des voyelles courtes. On peut ainsi prononcer "ma" de 10 façons: ma, maa, mà, màà, mâ, mââ, etc. (si je peux me permettre de translittérer ainsi). Bien entendu, chacune de ces prononciations a une signification différente.

Côté écrit, le Thaï comporte 44 consonnes et une trentaine de voyelles et de diphtongues. Tout un défi! Cela dit, j'ai décidé d'apprendre à lire et écrire le Thai plus sérieusement. J'ai trouvé un excellent site sur le net (gratuit en plus) que je partage avec vous. Laissez vos commentaires!

http://www.learningthai.com/books/manee/introduction_01.htm

lundi 19 novembre 2007

Nos amis les moustiques

Je me souviens encore de mes tout premiers jours en Asie. J'étais en Inde et j'avais passé une nuit à Indore, une ville sale et industrielle à mi-chemin entre Mumbai et Pushkar où je me dirigeais. Ma chambre était vraiment miteuse, mais je voyageais budget et j'étais trop fatigué pour chercher un autre endroit. Comme j'étais parti en Inde sur un coup de tête, je n'avais pas pris le temps d'acheter des médicaments contre la redoutable malaria (du moins, ils aiment bien nous faire peur avec ça dans les guides de voyage).

Le soir venu, donc, je commence à entendre des moustiques voler dans la pénombre de ma chambre. Paranoïaque. Je remonte ma couverture jusqu'au dessous de mes yeux, il fait chaud, je pense que je suis en danger. Je me lève, allume la lumière, essaie de trouver ces satanés moustiques pour les exterminer puis dormir, mais c'est peine perdue. De toute façon la moustiquaire de la chambre est brisée. Bon, j'exagère un peu, mais reste qu'il ma fallut quelques temps avant de ne plus même y penser. Au final, je suis resté 3 mois sans la moindre pilule.

Il y a un petit article intéressant à ce sujet sur le net (lien ci-dessous). Je le recopie ici pour vous.

http://www.kiwoui.com/Voyagez-en-toute-securite-protegez.html

Voyagez en toute sécurité : protégez vous contre le paludisme

Une des questions les plus fréquemment posées par les voyageurs qui partent vers des destinations tropicales en Asie est de savoir s’il est nécessaire de prendre des médicaments contre le paludisme (la malaria). Le fait est qu’il n’y pas de réponse unique à cette question. Le risque encouru varie grandement selon les lieux que vous visiterez et ce que vous y ferez. Par exemple, il serait prudent de prendre un traitement préventif contre le paludisme si vous prévoyez une randonnée dans le nord de la Thaïlande, proche de la frontière birmane, alors que ces mêmes mesures ne seront pas nécessaires pour un voyage dans une île touristique comme Phuket.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la prévention contre le paludisme est simple comme bonjour. Voici les grandes lignes de leur programme de prévention :

• Informez-vous des risques de paludisme rencontrés dans le pays, des symptômes et de la période d’incubation.

• Évitez de vous faire piquer par les moustiques, surtout le matin de bonne heure et à la tombée du jour.

• Respectez la prescription prophylactique.

• Consultez immédiatement un médecin si vous avez de la fièvre depuis une semaine ou plus dans le pays où vous avez voyagé ; il fera un diagnostic et vous prescrira un traitement.

Comment se préparer ? Gardez à l’esprit les consignes de l’OMS citées ci-dessus, la prévention du paludisme étant surtout une question de bon sens. Voici d’autres conseils :

• Comment faire son sac. Comme le paludisme se transmet par les moustiques, il est facile de prendre des mesures pour éviter les piqûres. Portez des vêtements à manches longues et des pantalons longs le soir et utilisez des produits anti-moustiques et des moustiquaires.

• Si vous voyagez dans une zone à haut risque, préparez-vous correctement. Notez que dans beaucoup de zones à haut risque la malaria est devenue résistante aux médicaments. Vérifiez auprès de votre médecin si vous avez le bon traitement.

• Parlez ouvertement avec votre médecin des risques réels de contracter la maladie lors de vos voyages. Souvenez-vous que les antipaludiques peuvent être coûteux, qu’ils ont des effets secondaires parfois très gênants et qu’ils ne sont pas efficaces à 100%. Il est donc important de les prendre régulièrement.

• Allez sur des forums Internet pour lire des témoignages d’autres voyageurs qui sont allés dans des pays où le paludisme sévit.

Où puis-je trouver des informations complémentaires ? Si vous désirez obtenir des informations et la liste des pays affectés par le paludisme ainsi que les mesures préventives, vous pouvez aussi consulter le site Centers for Disease Control and Prevention.

vendredi 16 novembre 2007

Faire le grand saut

Un de mes meilleurs amis m'a appris cette semaine qu'il postulait pour des emplois à Bangkok dans l'espoir de s'y établir, nouvelle qui m'a fait très plaisir. Il a donc commencé à me poser une série de questions. Il faut dire qu'il n'a jamais été en Thaïlande, ni même en Asie, mais la lassitude de la mère patrie et l'attrait d'un monde nouveau font faire le grand saut à plusieurs âmes aventureuses. Je me suis donc dit que je pourrais répondre à certaines de ces questions ici afin d'éclairer d'autres curieux ou indécis.

Q.: Quelle langue faut-il parler pour vivre à Bangkok?
R.: On vit très bien à Bangkok avec de bonnes bases d'anglais, dans les quartiers les plus populaires. Si l'on veut véritablement découvrir la culture thaïe, si l'on s'éloigne du centre et si l'on veut obtenir de bons prix, il faut se mettre à apprendre le thaï. Avec le français comme seule langue, il faut vivre réclus et ne fréquenter que des Français.

Q.: Quel salaire doit-on avoir pour bien vivre à Bangkok?
R.: Un ouvrier thaï gagne 6000 bahts par mois, un policier 8000, un diplômé peut-être 12 000, un prof étranger dans les environs de 50 000 par mois. Les informaticiens et les cadres peuvent gagner dans les 100 000 bahts par mois. A Bangkok, on peut trouver un logement très bien pour 10 000 bahts par mois, un bon resto pour 150 bahts, une bière dans un bar pour 100 bahts. Bref, tout dépend si l'on espère vivre à l'occidentale ou à la façon thaïe.

Q.: Que faut-il vérifier auprès de son employeur?
R.: Vérifier la nationalité de son patron n'est pas négligeable, car un Thaï, un chinois et un Occidentaux ne dirigent pas une compagnie de la même façon. Assurez-vous que votre employeur payera votre permis de travail. Certains employeurs généreux vous payeront aussi le visa. Dans tous les cas, exigez des engagements sur papier. Les ententes verbales sont vite oubliées ici et on se retrouve avec du vent!

Q.: Quels sont les bons quartiers où vivre à Bangkok?
R.: Il vaut mieux vivre près d'une station de métro (MRT) ou du train aérien (BTS) pour éviter la circulation et les embouteillages de Bangkok. Si l'on habite loin de son lieu de travail, on peut perdre 1 heure à l'aller et 1 heure au retour. Étudiez bien la carte de Bangkok, même si elle est immense!

A suivre...

mercredi 7 novembre 2007

Sukhumvit la multiculturelle

Bangkok est une ville gigantesque, cela va de soi. Les différents quartiers eux-mêmes constituent un labyrinthe d'artères et de rues, de thanon et de soy. Dans cette fourmilière cosmopolite, de petites communautés ethniques forment des microcosmes. Il y a le célèbre Chinatown, le petit district indien ainsi qu'une communauté arabe.

J'ai personnellement découvert ou plutôt exploré cette dernière tout récemment. Il faut dire qu'elle se trouve dans Sukhumvit, un quartier qui comporte d'innombrables rues parallèles. C'est donc dans les environs des Soy 3 et 5 qu'on voit la plus grande concentration de femmes portant le voile ou les burkas accompagnées de leurs époux à la forte pilosité. Un contraste amusant avec les Thaïlandaises des bars avec leurs vêtements "minimalistes" et les Thaïlandais souvent imberbes.

Si vous cherchez à varier votre menu quotidien de riz, de curry et de soupe thaïe, je vous suggère un restaurant qui se nomme Nefertiti. On y trouve de succulents nans, du humus, de bonnes olives ainsi que des aubergines bien apprêtées, le tout pour un prix très abordable. On peut aussi se fumer une bonne shisha avec du tabac aux pommes pour aussi peu que 150 bahts (il faut payer 350 bahts au Shamrock Bar sur Khao San Road). Bon appétit!

vendredi 2 novembre 2007

Se plaindre du soleil et de la pluie

Bon, je dois être à court d'idée, alors je vais discuter un brin de la pluie et du beau temps. Ce qui assez amusant ici, en Thaïlande, c'est voir les habitants se plaindre de la pluie (on les comprend) mais du soleil également. En effet, il n'est pas rare de voir, lors d'une journée ensoleillée, une jolie fille se promener avec un parapluie ou encore, sur un chantier de construction, un homme portant des gants, des manches longues et... une cagoule!

Il faut comprendre qu'en Thaïlande, un des principaux canons de beauté est d'avoir la peau blanche, presque diaphane. Les Thaïlandais qui ont la peau foncée sont presque vus comme des paysans provinciaux face aux citadins huppés de Bangkok. Presque toutes les stars de la télévision (sauf les comédiens) sont blanches comme neige. Les femmes d'ici ne lésinent pas sur les "whitening creams" qui sont publicisées partout et qui créent des complexes aux femmes basanées. Un ami me faisait remarquer qu'une des dernières publicités diffusées dans le Sky Train montrait une femme croisant son ex dans la rue accompagné d'une nouvelle flamme. La nouvelle compagne a la peau couleur papier et la fille larguée la peau foncée. La publicité se termine avec la pauvre contemplant un étalage de crème blanchissante dans une vitrine... Pathétique.

Essayez de faire comprendre aux Thaïlandaises que les filles de chez nous se glissent dans des machines pour se faire brûler la peau! Et qu'elles payent pour cela! La vue des touristes rouges comme des homards revenant de la plage est tout un spectacle également. Monde de contraste!

lundi 29 octobre 2007

Une soirée de "Bot ding"

Je garde de très bons souvenirs de Koh Samui. J'habitais tout d'abord à côté de l'aéroport où je pouvais voir les avions décoller et atterrir sur la piste en regardant par la fenêtre de ma cuisine. Il y avait des vibrations et on ne s'entendait plus parler pendant quelques minutes, mais il n'y avait plus de vols, au moins, passé 11 heures du soir.

J'ai ensuite bougé vers Maenam, au nord de l'île. Là j'habitais dans une petite soy qui entrait à l'intérieur des terres, une petite rue bordée de bananiers et de palmiers avec d'énormes trous d'eau pendant la saison des pluies. Ma maison avait une énorme terrasse (presque plus grande que l'intérieur de la maison elle-même) où l'on passait des soirées à jouer aux cartes et boire de la Chang.

L'un des jeux de cartes les plus populaires en Thaïlande se nomme "Bot Ding", se qui signifie littéralement "aveugle double". Comme il s'agit d'une sorte de Black Jack où il faut miser, ce jeu est illégal, mais dans la jungle, il n'y a qu'une seule loi. Il y a donc un "dealer" qui distribue deux cartes à tous les joueurs et ceux-ci ont l'option d'en prendre une troisième. Il faut additionner les 2 cartes (les as valent 1, les figures 10) et avoir le plus près possible de 9. On laisse tomber les dizaines, donc un roi et un sept (10 + 7) donnent 7. Le plus fort est le 9 naturel avec 2 cartes seulement, le plus bas 0 (par exemple 3 + 7). Pour zéro, on dit "bot" (aveugle). Il y a des moyens de doubler, tripler voir même quintupler sa mise de départ selon certains facteurs. Un total de neuf avec deux cartes de coeur se nomme ainsi "gao ding" (neuf double).

Ce jeu est très rapide, mais le plus amusant est de voir les superstitions des Thaïs lorsqu'ils jouent. Par exemple, placer la figure du roi vers le haut avec les pièces de monnaie porte chance. Il ne faut pas regarder les deux cartes en même temps, mais en ouvrir une, souhaiter le chiffre de la seconde et la dévoiler très très lentement. Quand le "dealer" perd trop, il distribue les cartes en changeant de direction. Si vous avez la chance de jouer, ne la manquez pas!

mercredi 24 octobre 2007

Rixe sur Khao San Road

Vendredi soir, je sors avec des copains voir un concert de ska au Brick Bar, une boîte qui se trouve à l'arrière d'un centre commercial de la célèbre Khao San Road. Pour ceux qui ont déjà parcouru cette rue, c'est tout près d'un fameux restaurant de fast-food que je boycotte et que préfère ne pas nommé (mon ami aime bien dire qu'on y mange de la "merde de clown").

L'ambiance est surchauffée, la foule dense, la musique puissante comme elle doit et la fumée de cigarette omniprésente. J'apprécie bien, mais à un certain moment je m'éclipse du bar pour prendre une bonne bouffée d'air frais. Sur le trottoir, quelques autres amis boivent une bière achetée au Family Mart (les escrocs vendent les grosses bouteilles à 60 bahts au lieu de 40 la nuit). Soudain, petite commotion. Je me retourne et vois un Thaïlandais assis, saoul de toute évidence, qui porte sa main à son visage. A côté de lui se tient un garde de sécurité qui vient, semble-t-il, de lui asséner un coup de pied. Pourquoi? Aucune idée. Le Thaïlandais aux cheveux longs se lève, jette un regard au garde et part à la course. Ça sent mauvais.

On s'éloigne un peu, continue à boire, à discuter, à observer la faune alcoolique de Khao San Road. Soudain, le Thaïlandais refait une apparition accompagné d'un ami et... d'un couteau long de 30 centimètres. Faire perdre la face à un Thaï, c'est chercher le trouble. Il y a des cris de panique, de colère, d'étonnement, la foule bouge de tous côtés. Dans le tumulte, j'aperçois un autre Thaï qui sort et pointe un revolver vers je-ne-sais qui. L'instant d'une seconde, je crois que c'est le garde qui va mourir de sa bêtise, mais non. Les flics arrivent (ils ont pignon sur rue), menottes les deux agresseurs. Le garde de sécurité part en ambulance avec une jambe entaillée.

Deux spectacles dans la même soirée.

Bangkok n'est pas une cité violente, du moins, pas plus que toute autre grande ville dans le monde, mais la violence est une réalité universelle. Les Thaïlandais sont réputés pour être zen; "jai yen yen" (coeur calme calme) comme ils disent, mais ils sont fiers. Faites leur perdre la face et le dragon s'éveille en eux.

vendredi 19 octobre 2007

Il fait soleil, mais il fait noir

Bangkok. Le soleil brille enfin après plusieurs jours de pluie monotone, mais pas pour tout le monde dans la capitale. La Cité des Anges abrite effectivement plusieurs aveugles. Ici pas de jolies cannes blanches, pas d'accompagnateurs professionnels, pas de chiens guides. Depuis que je suis en Thaïlande, il me semble avoir repéré deux emplois "traditionnels" pour ces infortunés: chanteur et vendeur de billets de loterie.

La première catégorie me semble plus à plaindre. Avec un petit haut-parleur parfois suspendu à leur cou, il déambule dans les rues avec leur micro à la main. Un proche, sans doute, leur tient le bras, les amène du point A au point B, puis du point B au point C. L'aveugle s'arrête devant une foule de touristes qu'il ne voit pas, il chante fébrilement, espère entendre quelques sonorités de piécettes dans sa petite tasse de métal. Mais bon, on craint les arnaques, on se dit "Ce n'est probablement pas un vrai", on se conforte en pensant qu'un autre bon samaritain lui donnera certainement de l'argent.

La seconde catégorie me fait sourire. Ils ont leur planche avec tous leurs billets de loterie. Il sont assis, ils attendent, mais pas trop. Les Thaïlandais semblent en effet accorder quelques pouvoirs divinatoires aux aveugles. Obtenir de leur part un conseil sur le numéro gagnant n'est vraiment pas négligeable. Il faut comprendre que la loterie est le seul jeu d'argent permis en Thaïlande. Interprétation des rêves, amulettes bénies, prières au temple: tout pour entretenir leur rêve d'argent.

lundi 15 octobre 2007

Il pleut, il pleut bergère

"Il pleut, il pleut bergère" dit la chanson, "regarde la télévision".

Je ne sais pas, mais il me semble que Bangkok connaît trois saisons différentes que le reste de la Thaïlande (pour ceux qui ne le savent pas, il y a la saison chaude, la saison froide et la saison des pluies). A Bangkok, j'ai l'impression qu'il y a la saison des pluies, la saison de la bruine et la saison des averses.

"Super! Le week-end!"... "Merde! Il pleut!"...

Je m'écrase devant la télévision. Ce film-ci sur HBO? Déjà vu. Celui-là sur StarMovies? Aussi. Il me reste les chaînes thaïes. Rien de mieux pour apprendre la culture d'une société que les feuilletons ("soap"). Pas besoin de comprendre la langue. Pendant 5 minutes, les acteurs pleurent de joie ou de peine, pendant 5 minutes ils s'engueulent entre couples ou entre amis. Pour chaque feuilletons, il y a deux chansons: une dramatique et une romantique.

Bon, bon, je caricature, tous les feuilletons thaïlandais ne sont pas identiques, même si la scène de la belle-mère qui met du poison dans un verre est un véritable classique. Il y a les feuilletons pour ados où des jeunes étudiants qui possèdent des pouvoirs surnaturels vivent toutes sortes d'aventures et les feuilletons un peu plus mâles avec des mafieux, des fusils et des poursuites en 4x4.

Si vous essayez toujours de comprendre l'amour thaï, observez les feuilletons et vous contemplerez les immuables paradigmes de leur psyché collective.

jeudi 11 octobre 2007

La psychologie thaïe existe-t-elle?

Je ne sais pas, mais je me questionne. La psychologie thaïe existe-t-elle? Hier, mon collègue de travail me raconte qu'une personne de son immeuble s'est jeté du haut de je-ne-sais-trop quel étage pour aboutir mort, cela va de soi, dans la rue. Le troisième cas de suicide dans son immeuble paraît-il.

Bon, il y a des suicides dans tous les pays; pas de surprise. Ce qui m'intrigue le plus, pour avoir discuté avec des Thaïs, c'est que déprimer n'est pas quelque chose qui semble exister. On ne se sent pas bien, on a eu une mauvaise journée, on est fatigué. "Mai sabai" disent-ils. En français, nous avons toute une gamme d'émotions négatives: la mélancolie, le spleen, la nostalgie, la tristesse, l'abattement...

En Thaïlande, on semble plutôt dire: "Voyons tu t'en fais trop pour rien, mange un peu pour reprendre des forces et ça ira". Pourquoi pas? Je n'ai jamais vu une seule clinique psychiatrique en Thaïlande ou un bureau pour consulter un psychologue. Pas de pilulles, pas de couchette pour s'étendre et parler au plafond. Que font les Thaïs? Je ne sais pas. Ils se disent "Mai pen rai", "Ça ne fait rien", "Ce n'est pas grave" et continuent à vivre. Peut-être iront-ils au temple le plus proche brûler quelques bâtons d'encens.

vendredi 5 octobre 2007

Cheap Charlie

La Cité des Anges abonde en bars. La plupart de ceux-ci se ressemblent tous: de la musique commerciale populaire, une table de pool, un bar, des tabourets et des fille sur les tabourets. Pas le genre de place où l'on sirote un verre en discutant de philosophie.

Il existe par contre quelques repères éthyliques qui ont leur propre caractère. Le bar Cheap Charlie est l'un de ceux-ci. Longeant Sukhumvit 11, vous verrez à votre gauche un bar en pleine rue surmonté d'un amoncellement d'objets hétéroclites. Derrière, un seul homme, un Thaï bien entendu, vous servira une petite Chang pour aussi peu que 50 bahts. "To be a Cheap Charlie" est en fait une expression très populaire à Bangkok; elle est souvent employée pour les filles thaïs pour désigner les étrangers qui ne veulent pas flamber tout leur fric pour elles.

Bref, on s'assoit sur l'un des tabourets, on déguste sa bière pas chère, on écoute du Elvis ou autre musique sortie du placard et bientôt un touriste ou un expatrié vous engage la conversation d'une façon toute naturelle et amicale. Vous ne savez pas où sortir le soir à Bangkok? Je vous suggère vivement et simplement.

lundi 1 octobre 2007

Le charme de Koh Chang

Comme beaucoup de voyageurs, j'ai un faible pour le charme des îles. Chaque île est comme un petit monde en soi, coupé de tout, qu'on peut explorer de fond en comble. On en fait le tour (littéralement), on apprend à connaître les lieux paisibles, les points de vue, les petits restos sympathiques, les endroits pour faire la fête, les marchés et les boutiques.

En Thaïlande, j'ai habité à Koh Samui, puis à Phuket. J'ai aussi visité Koh Tao, Koh Phangan et Koh Lanta plus au sud. Habitant à Bangkok, je m'évade le week-end pour voir la mer quand cela s'avère possible. Je reviens tout juste de visiter Koh Chang pour la première fois et je dois dire que cette île a un charme tout particulier. Peut-être est-ce le fait que nous ne sommes pas encore pendant la saison touristique, mais tout était si calme et serein.

En moto, presque pas de circulation sur les routes, seulement après l'arrivée d'un traversier. Si l'on se dirige vers la partie est de l'île, la route est bordée d'arbres, les montagnes se dressent dans la brume à notre droite alors que l'eau se présente à notre gauche.

Pour les backpackers, les environs de Lonely Beach sont paradisiaques. On y trouve de nombreux bungalows bon marché. Ceux qui veulent plus de luxe et de confort trouveront aussi plusieurs hôtels à Koh Chang à des tarifs intéressants. Plusieurs complexes hôteliers sont actuellement en construction sur l'île, mais le rythme n'est pas encore alarmant. Visitez absolument Koh Chang avant qu'il ne soit trop tard!

jeudi 27 septembre 2007

Le triple système des prix en Thaïlande

C'est un sujet récurrent en Thaïlande: les prix, les prix qui fluctuent selon la couleur du visage, selon le portefeuille, selon la langue parlée. Il n'est pas rare de monter dans un autobus, de discuter avec d'autres étrangers qui se rendent au même endroit et de réaliser que chacun a payé un tarif différent.

En Thaïlande, il existe un triple système de prix. Il y a d'abord le prix touriste, le plus élevé, celui que les Thaïlandais demandent sans vergogne à ceux qui ne parlent qu'anglais. Un T-shirt? 250 bahts. Il y ensuite le tarif de l'expatrié, du moins de l'étranger qui se débrouille avec la langue du pays. Un T-shirt? 200 bahts. "Lot noi dai mai na krab?" Ok, je finis par l'obtenir à 130 bahts. Enfin, il y a le prix thaï pour les Thaïs. Un T-shirt? 60 bahts.

Ce système de prix tout à fait discriminatoire est une réalité en Thaïlande et il n'est pas prêt de changer. Quant il s'agit de payer sa bouffe 5 bahts de plus qu'un Thaï, ce n'est pas le fin du monde ni une raison d'en faire tout un plat, mais quand il s'agit de négocier le prix d'un logement, par exemple, 2000 bahts de plus par mois, ça enrage.

Quelques conseils donc. Dans tous les cas, cachez-vous et envoyez un Thaï en qui vous avez une confiance absolue négocier le prix. Une fois que vous connaissez le prix réel, procéder à l'achat. Si vous êtes seul ou que vous ne connaissez pas de Thaïs dignes de confiance, apprenez les rudiments de thaïlandais nécessaires pour négocier, c'est-à-dire les chiffres et quelques expressions du style "pèng jang loi" (trop cher). Essayez d'abord de faire rire les Thaïs avant de jouer le rôle du businessman sérieux. Si le prix est toujours trop élevé, dites "je vais y penser" et commencer à vous éloigner de la boutique tranquillement. Vous devriez alors entendre le prix baisser...

lundi 24 septembre 2007

Conseils de voyage

Bonjour à tous. Pas grand neuf dans la capitale. Le prix du curry n'a pas augmenté, les femmes sont toujours belles, les édifices à bureaux poussent dans l'horizon et semblent compétitionner pour les quelques rayons de soleil qui se fraient un passage dans le smog et les nuages gris.

Je suis allé faire un petit tour pour affaires à Phuket en fin de semaine. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que j'ai préféré prendre l'autobus en raison du crash aérien de la semaine passée. Seize heures d'autobus, c'est long. Au retour le conducteur a décidé de passer un film d'horreur thaï à l'écran. Très sanglant. Parfait pour les enfants avant de dormir. Anyway, j'ai trouvé un petit article sur le net que je partage avec vous.

Bagages embouteillés: les conseils d'Agoda sur le transport des liquides

Avec de plus en plus d'aéroports qui adoptent des régulations plus strictes sur le transport des liquides, Agoda.fr, un site web qui se spécialise dans la réservation d’hôtels en Asie, a décidé qu'il était temps de se pencher sur le pourquoi et le comment de la sécurité des bagages à main.

Le transport de produits liquides dans les avions est devenu une affaire compliquée et pas très claire. Surtout parce qu'il y a des disparités entre les régulations aéroportuaires. La plupart des pays préfèrent ainsi « prévenir que guérir » en prenant des précautions qui s'alignent sur les normes de sécurités internationales.

L'interdiction de certains produits liquides dans les avions a commencé en 2006 après qu'un attentat terroriste sur un gros avion transatlantique impliquant la détonation d'explosifs liquides eut échoué. Immédiatement après l'incident, de nouvelles régulations interdisant le transport de liquides et d'aérosols dans les avions furent prises. La plupart de ces régulations sont toujours en vigueur aujourd'hui et la majorité des aéroports suivent l'Administration Américaine pour la Sécurite des Transports (TAS).

Selon les régulations de la TAS, les règles de bases sont les suivantes: tous les liquides contenus dans des récipients de plus de 100 ml sont interdits à bord des avions à l'exception de la nourriture pour bébé (lait inclus) et les prescriptions médicales. Les produits les plus couramment interdits sont des produits de tous les jours comme de l'eau, des briquets au butane, du gel pour les cheveux, des lotions pour les mains, du parfum, du dentifrice, des lotions hydratantes et toutes sortes de produits liquides. Seuls les produits liquides contenus dans des récipients de moins de 100 ml peuvent être amenés à bord. Ces récipients doivent être contenus dans un seul sac transparent dont la capacité ne peut excéder un litre.

Les principaux aéroports asiatiques dont le plus récent du monde, celui de Suvarnabhumi en Thaïlande, suivent les normes de sécurité américaines. Pour de nombreux voyageurs en Asie du Sud-est, particulièrement à Bangkok, ces nouvelles régulations furent une surprise.

Ainsi, pour éviter de perdre vos précieux produits, Agoda.fr vous offre quelques conseils pour vous préparez au décollage :

• Avant de faire vos bagages, rédigez une liste et soulignez les produits interdits dans votre bagage à main (allez sur le site travelinsider pour recevoir des conseils ou sur le site de la TAS pour une brochure).

• Mettez vos produits de beauté dans un bagage à enregistrer plutôt que dans votre bagage à main.

• Lorsque vous achetez des produits en « duty-free », vérifiez auprès des vendeurs comment ils doivent être emballés et quelles régulations s'appliquent une fois que vous les avez ouverts.

• Lorsque vous emmenez votre nécessaire de beauté dans votre bagage à main, soyez sur que les produits fassent moins de 100ml et qu'ils soit emballés dans un sac avec fermeture éclair. Il est pratique d'acheter des produits de beauté de voyage pour éviter le tracas d'emballer chaque produit. Pour voyager avec de la classe, essayez les trousses de voyage Khiels pour les hommes ou les trousses de beauté de Ren ou Crème de Lamer pour les femmes.

lundi 17 septembre 2007

Écrasement d'avion à Phuket - Ad requiem

Je suis resté chez moi toute la journée hier. Le ciel était gris, il pleuvait et le tonnerre faisait presque vibrer les fenêtres de mon condo. Ce matin, le moto-taxi me demande 20 bahts avant même que je sois assis. Comme le tarif normal pour me rendre au métro est de 13 bahts, je m'indigne un peu, pensant qu'il doit être nouveau dans le quartier et qu'il songe à se faire un peu plus de fric avec un étranger. Je lui dis "sip sam bahts kab" et il me répond "nam touam". Je ne connais pas ce mot, mais je comprends très vite quand il tourne le coin de la rue et que je vois cette dernière transformée en petite rivière. Je lève les pieds pour ne pas mouiller mes chaussures et prépare mes vingt bahts.

Pour 123 passagers à destination de Phuket, les effets de la pluie auront été beaucoup plus dramatiques. Vous avez probablement déjà tout lu dans les journaux ou à la TV. Aux dernières nouvelles, on parlait de 87 morts et 43 blessés, des étrangers surtout, mais de Thaïlandais aussi. Ca fait réfléchir quand on a déjà fait le même trajet en avion. A tous les amis et toutes les familles des victimes, j'offre mes plus sincères condoléances.

jeudi 13 septembre 2007

Art contemporain à Bangkok

Vous vivez dans la Cité des Anges, vous avez vu les innombrables temples, les somptueux centres d'achat de Siam, le quartier chinois, navigué sur le Chao Praya, joué des heures interminables de billard, observé la faune hétéroclite de Khao San Road et bu des gallons de bière Chang dans les bars. Samedi, jour de congé. Que faire?

Je vous suggère de faire un petit tour à la National Gallery de Bangkok, une gallerie d'art modeste mais tout de même intéressante. Dans l'exposition permamente, vous pouvez aussi voir une peinture du roi Rama IX (le roi actuel). Elle a été peinte dans les années 60 et ressemble à du Alfred Pellan pour ceux qui connaissent. Très coloré et... abstrait.

Jusqu'au 28 septembre, vous pouvez admirer les tableaux de jeunes artistes thaïlandais, une exposition qui fera le tour de différentes provinces du pays. Les oeuvres (peintures, sculptures) sont très originales. Pendant un court instant, on se croirait dans un mini Centre Pompidou. La National Gallery est situé entre le palais royal et Khao San Road, sur l'artère de Chao Fa. Le coût d'entrée est de 30 bahts uniquement pour les étrangers et de 10 bahts pour les Thaïs. S'il fait chaud, vous apprécierez l'air climatisée!

lundi 10 septembre 2007

Lecture de plage ou de métro

Petite parenthèse littérature. Comme je prends le métro tous les jours, j'aime bien lire quelques pages pendant le trajet pour éviter de regarder les annonces publicitaires aliénantes. La semaine passée, j'ai terminé de lire "The Beach" d'Alex Garland, le livre qui a inspiré le film hollywoodien du même titre. En toute sincérité, je n'ai même pas vu le film parce que je n'aime pas trop la tronche de Di Caprio. De toute façon, le film est officiellement interdit de diffusion sur les chaînes thaïlandaises parce qu'on y voit des trafiquants de drogues et que ça ne donne pas une bonne image aux bons petits touristes. Il y a des DVD pirates à tous les coins de rue, mais ça c'est plutôt légal...

Le livre? Divertissant. L'histoire d'un jeune routard British du nom de Richard qui, lors de ses premiers jours à Bangkok dans le quartier de Khao San Road, se voit donner une carte vers une mythique plage, un lieu paradisiaque connu de quelques élus uniquement. Se joignent à lui un couple de Français. Après un court périple vers Koh Samui, un petit tour de bateau et une bonne dose de nage, ils parviennent à la dite plage où se déroulent de multiples (més)aventures. Je vous laisse lire ce livre. Rien de trop enlevant, mais il saura combler les temps morts dans le métro ou sur la plage.

Au fait, si quelqu'un connaît une bonne librairie à Bangkok où l'on peut trouver autre chose que des thrillers et le Da Vinci Code, faites-moi le savoir! Les livres intellectuels ne comblent pas les étagères ici.

mercredi 5 septembre 2007

Les mystères du waay

Savoir saluer correctement est probablement l'une des choses les plus importantes à apprendre dans un pays étranger. En effet, un simple geste et une simple parole peuvent changer complètement la manière dont réagira votre interlocuteur. La Thaïlande n'échappe pas à cette règle. L'étranger qui salue l'habitant dans la langue du pays obtiendra un meilleur service, de meilleures informations et... de meilleurs prix aussi!

Saluer en Thaïlande est à la fois une parole et un geste. Pour dire "bonjour" un homme doit dire "Sawatdii krap", une femme "Sawatdii kha", la dernière particule marquant la politesse un peu à la façon du vouvoiement français. En prononçant cette phrase (pratiquez-vous), il faut faire le waay, c'est-à-dire joindre les mains, les placer devant son visage et incliner légèrement le haut du corps vers l'avant. Avec le sourire et en tant que touriste, cela devrait suffire pour votre séjour.

Si vous résidez en Thaïlande, quelques informations supplémentaires ne sont pas négligeables. D'abord, la hauteur du waay. Vous saluez un enfant? Portez les mains à votre poitrine. Vous saluez un subalterne? Portez les mains à la hauteur de votre bouche. Quelqu'un de votre rang social? A votre nez. Vous saluez un moine ou un supérieur? A la hauteur de vos yeux. Pour le roi, au-dessus de votre tête. Dans tous les cas, la meilleure façon d'apprendre est d'observer les Thaïlandais entre eux.

Cela dit, nous sommes en 2007 (2550 de l'ère bouddhique) et les nouvelles générations ne suivent pas toujours les coutumes d'antan. Faire le waay à des gens dans la vingtaine peut les faire sourire si vous êtes un touriste, mais cela les "fait sentir vieux" en général. Pour les relations amicales, contentez-vous de dire "sawatdii krap" ou "kha". Sur ce, au revoir!

lundi 3 septembre 2007

Weekend a Hua Hin

La Thaïlande des voyageurs et la Thaïlande des expatriés n'est pas la même. L'argent, le rythme de vie, l'atmosphère. A Bangkok, le temps qui file à la vitesse d'un TGV n'est pas celui, presque statique, des stations balnéaires.

Vendredi. Je rentre du boulot, fais mes bagages, effectue quelques recherches sur Internet. Je vois voir de l'eau, du sable, des parasols, des étrangers écarlates comme des homards sous le sol, je veux relaxer, ne plus penser, respirer de l'air frais. Je me décide pour Hua Hin.

Samedi. 160 bahts et 3 et demi plus tard, je passe du Southern Bus Terminal de Bangkok au centre-ville de Hua Hin. En dépit de la météo, le soleil brille et les passants s'activent autour des étals de bouffe et de souvenirs.



Hua Hin, c'est quelques parcours de golf, une dose modérée de nighlife, une plage agréable, une ambiance assez famille et un jolie marché de nuit. Vous y trouverez des hébergements pour tous les budgets, de la petite chambre à 250 bahts par nuit jusqu'aux hôtels 5 étoiles.

Si vous allez à Hua Hin, faites un petit détour à Khao Takiap qui se situe à 15 minutes au sud. Vous y trouverez une grande statue dorée de Bouddha faisant face à la mer, de petits bateaux ancrés, des chats, des chiens, quelques restos de fruits de mer et... la tranquilité.

jeudi 30 août 2007

Fin de mois à Bangkok

Les farangs sont riches et les Thaïs sont pauvres. Il s'agit là d'un des mythes les plus répandus et les plus faux. Du moins, il faut vraiment nuancer cette affirmation. Les farangs touristes sont riches et les Thaïs pauvres sont pauvres. Quand on gagne des bahts et que l'on doit envoyer de l'argent à la maison tous les mois, on ne peut plus se permettre le rythme de vie trépidant des voyageurs. Je me souviens encore du temps où je pouvais payer une tournée dans les bars.

Fin de mois à Bangkok (satané salaire mensuel): j'ouvre une boîte de "pla krapong" (valeur de 12 bahts) et la vide dans mon assiette de riz blanc. Les petits filets de maquereaux gisent devant moi dans leur sauce tomate. Il y a plein de recettes de ce genre pour subsister plusieurs jours avec une poignée de satangs. Vivre en Thaïlande ne coûte presque rien si l'on oublie l'alcool, le tabac et les loisirs.

Je me souviens d'une rencontre fortuite avec un chauffeur de taxi thaïlandais, lors de mes premiers jours â Bangkok. Je dis fortuite car il doit y avoir des milliers de taxi dans cette métropole, mais je suis tombé sur le même conducteur deux jours d'affilé à des endroits tout à fait éloignés. Lors de cette deuxième balade en taxi, nous avons discuté davantage de notre quotidien.

Celui-ci me parlait de son menu quotidien de soupe Mama, des nouilles déshydratées auxquelles on ajoute de l'eau bouillante et un sachet de poudre (valeur de 5 bahts). Il me racontait aussi qu'en rentrant de travailler, il s'ouvrait une bonne canette de bière Leo, seulement une, ou qu'il décapsulait une grosse bouteille si la journée avait été particulièrement bonne et profitable. Il termina la conversation en me mentionnant comment sa première femme (il en avait deux) paraissaît toujours plus belle une fois que sa bière était vide...

Histoire pathétique dont il riait lui-même. Vive le 1er du mois!

lundi 27 août 2007

Hôtels écologiques en Thaïlande?

Je suis tombé sur un article récemment qui parlent des "hôtels verts" en Asie, des hôtels qui ont des politiques environnementales ou un code de responsabilité sociale. Trois des dix hôtels mentionnées sont situés en Thaïlande (Phuket, Hua Hin et Chiang Rai). C'est bien de voir que certains établissement font des efforts dans ces domaines et investissent un peu de leur fric pour faire profiter autre chose que leurs comptes en banque.

Vous pouvez lire l'article sur Généralité.com, un site de presse, mais je le reproduis ici pour vous.

Agoda manifeste son appui aux « hôtels verts »

Les voyageurs, également, se rendent compte aujourd’hui que la protection de l’environnement est plus que jamais l’affaire de tous. Suivant ce courant idéologique, ils optent pour un mode de vie plus vert et examinent attentivement les hôtels et les destinations qui les intéressent. Selon la International Ecotourism Society, environ 70% des voyageurs préfèrent payer un peu plus pour séjourner dans un hôtel écologique que dans un hôtel moins onéreux dénué de politiques de responsabilités sociales.

CEO et co-fondateur d’Agoda, Michael Kenny affirme qu’il « est tout à fait normal pour les voyageurs de vouloir préserver les sites qu’ils visitent et donner leur soutient à la communauté locale. En tant que voyagiste, Agoda soutient les hôtels qui ont une mentalité progressiste envers l’environnement et le tourisme durable. »

Il faut noter que le virage vert n’est pas restreint à l’environnement, mais qu’il s’étend aussi à des concepts de développement durable et de responsabilité sociale. Se conformer aux « normes vertes », telles que définies par l’International Tourism Partnership, touche à six domaines clés: la gestion de l’environnement, les politiques et l’encadrement, la sensibilisation du personnel, les achats, la population et les communautés ainsi que la protection des lieux.

Bien que la société Agoda offre un service international dans plus de 100 pays, son équipe est tout spécialement experte dans le marché asiatique et a donc choisi de limiter sa liste aux hôtels « verts » de cette partie du globe.

Le top 10 des « hôtels verts » en Asie selon Agoda

1. Banyan Tree Phuket, Thaïlande: métamorphoser une mine d’étain abandonnée, autrefois décrite par les Nations Unies comme une « terre stérile et toxique », en la vitrine environnementale qu’elle est devenue aujourd’hui montre bien l’impact que peut avoir le tourisme responsable. Cet héritage est celui du Banyan Tree et de son groupe. A la fois réserve naturelle et complexe hôtelier, le Banyan Tree à Phuket est un modèle qui en inspire plus d’un. Véritables champions des principes de responsabilité sociale corporative, ils garantissent aux visiteurs séjournant au Banyan Tree qu’une partie des frais sera redistribuée pour la protection de l’environnement et de la communauté locale.

2. La Residence d’Angkor, Siem Reap, Cambodge: conçue pour être en harmonie avec son environnement, La Residence adhère fortement au concept de tourisme durable. Outre ses pratiques environnementalistes (dont le traitement des eaux usées avant qu’elles soient rejetées dans la rivière et la réutilisation de l’huile) l’hôtel fait aussi des dons réguliers aux organismes caritatifs locaux et invite ses visiteurs à faire de même. Ils aident plus spécialement l’Hôpital pour enfants d’Angkor en faisant visionner une vidéo hebdomadaire à ses visiteurs. Ceux-ci ont la possibilité de poser des questions au personnel de l’hôpital et de contribuer en donnant des biens ou de l’argent.

3. Evason Hua Hin Resort & Six Senses Spa, Thaïlande: les huttes symboliques du Evason Hua Hin Resort avec leurs toits de chaume ne mentent pas sur les intentions écologiques de cet établissement. En plus d’utiliser des produits biodégradables, d’adopter une politique pour économiser l’énergie et réduire ses déchets, ce complexe hôtelier soutient plusieurs initiatives locales comme la protection des mangroves et la Kervorkian Foundation (qui vient en aide aux bébés et aux enfants séropositifs). Il offre aussi des emplois à des personnes déficientes et possède son propre potager biologique.

4. Nihiwatu, île de Sumba, Indonésie: l’île de Sumba est un lieu unique au monde. Ici, les traditions indigènes et la culture animiste de ses habitants sont restées intactes. Et le Nihiwatu n’a pas l’intention de changer cela! Situé au milieu de 177 hectares de forêt tropicale et de rizières, entouré des plages presque jamais foulées, le Nihiwatu est un lieu où les voyageurs se rendent pour embrasser la nature. Ce complexe hôtelier s’est engagé à préserver son milieu ainsi qu’à accroître la qualité de vie des habitants de Sumba.

5. Anantara Resort & Spa Golden Triangle, Thaïlande. Situé au cœur de la jungle tropicale de la province la plus au nord du pays, l’Anantara Resort joue un rôle important dans la protection des éléphants. Ce projet, lié au « Thai Elephant Conservation Centre (TECC) » du gouvernement thaïlandais, vise à protéger les éléphants et les garder dans un environnement similaire aux camps des mahouts, lorsque l’industrie forestière battait son plein. Avec des programmes uniques pour les visiteurs – ceux-ci peuvent aider les mahouts à dresser les éléphants ou faire une excursion en forêt sur le dos d’un de ces mastodontes – l’expérience est définitivement enrichissante et interactive.

6. Amar Vilas Agra, Inde: Faisant partie de la prestigieuse chaîne Oberoi, ce merveilleux complexe hôtelier de luxe se trouve à seulement 600 mètres du majestueux Taj Mahal. Hormis son architecture unique et son aménagement paysager enchanteur, l’Amar Vilas respecte ses engagements en organisant des activités philanthropiques (dont de l’assistance et des cours pour les handicapés physiques et mentaux) en plus de préserver l’environnement local et l’héritage culturel.

7. Popa Mountain Resort, Bagan, Myanmar: Situé dans des boisées à flanc de montagne, ce complexe hôtelier a été conçu avec soins pour se fondre harmonieusement avec la nature. Ses visiteurs seront charmés par l’atmosphère à la fois énergique et paisible des lieux; ils pourront faire de nombreuses randonnées et visiter le magnifique temple du Mont Popa. Utilisant des produits biodégradables et adoptant une conduite exemplaire en matière de recyclage afin d’éviter les dommages environnementaux, ce petit complexe hôtelier vous fera vivre un retour à la nature dans sa forme la plus pure.

8. Suneva Fushi Resort & Six Senses Spa, Maldives: Comme tous les autres établissements Six Senses, ce complexe hôtelier a mis en place une politique précise concernant l’environnement et la responsabilité sociale. Le Suneva Fushi, plus spécialement, soutient une myriade d’initiatives communautaires dans les Maldives dont la plantation d’arbres sur l’île Eydafushi, des soins gratuits dispensés aux habitants par des ophtalmologistes, le parrainage du Maldivian Cultural Centre et bien d’autres activités.

9. Tanjung Sanctuary Hotel, Langkawi, Malaisie: Fidèle à son nom et à son slogan, ce complexe hôtelier est littéralement un sanctuaire pour ceux qui « n’apprécient guère les gros hôtels » et qui préfèrent la nature. Le Tanjung Sanctuary Hotel n’a pas une liste spécifique de politiques environnementale, c’est plutôt la conception même de l’hôtel et les gestes posés par son personnel qui sont en accord avec l’idée de tourisme durable. Il faut notamment souligner leur rôle éducatif sur la faune et la flore locales au moyen d’excursions conçues spécialement pour leurs visiteurs.

10. Alila Ubud and Manggis Resorts, Bali, Indonésie: Ces deux complexes hôteliers sont à proximité l’un de l’autre et ont tous deux été certifiés par le Green Globe récemment. L’Alila Ubud a obtenu les meilleurs résultats dans le recyclage des déchets, en recyclant 80% de sa consommation d’eau. Alila Manggis est aussi un modèle pour avoir réduit sa consommation d’eau et d’électricité ainsi que pour sa contribution à la communauté en embauchant 85% de son personnel dans un périmètre de 20 km autour de l’hôtel.

Kenny poursuit en disant, « Nous tenons fortement à fournir à tous nos clients les informations qui leur seront utiles. Cette liste donne un très bon aperçu des meilleures possibilités d’hébergement écologique en Asie. De nombreuses personnes sont déjà conscientes des initiatives prises aux États-Unis et en Europe pour aider l’environnement, mais peut-être pas pour cette région du globe. Nous croyons fermement que cette nouvelle tendance, celle de choisir des hôtels plus verts, est importante et qu’elle deviendra de plus en plus populaire auprès des voyageurs consciencieux. »

Pour plus d’informations à propos d’Agoda, veuillez visiter leur site web sur www.agoda.fr ou contacter l’équipe Agoda en écrivant à info@agoda.com.

vendredi 24 août 2007

Viol égalitaire

Hier, un collègue m'a donné le lien d'un court article sur le net qui m'a fait pouffer de rire au boulot tellement il était choquant. Il s'agit d'un fait insolite thaïlandais du Courrier international. Je le reproduis ici en entier et vous laisse en juger.

Alors, heureux ?

Au regard de la loi, les Thaïlandais ont le droit de violer leur épouse. Mais, égalité des sexes oblige, les épouses thaïlandaises pourront désormais violer leur mari. Cette nouvelle disposition, contenue dans le projet d’amendement à la loi sur le viol, chiffonne les défenseurs des droits de l’homme. Les autorités n’ont pas vraiment compris l’esprit de leurs revendications, estiment-ils.


Non, mais! Il n'aurait pas été plus simple et moral d'interdir le viol des femmes par leurs époux au lieu de rajouter la permission équivalente pour les femmes! La Thaïlande est belle, mais elle fait parfois pitié...

jeudi 23 août 2007

Les jolies vieilles femmes

Non, non, non, pas d'allitération dans ce titre, mais deux termes qui semblent plutôt former un oxymore. Trêve de figure stylistique, on parle souvent des jolies jeunes femmes en Asie (entre hommes surtout, avouons-le). Au travail, dans les loisirs, de jour comme de nuit, leurs sveltes silhouettes perturbent nos rétines mâles. Inaccoutumé aux traits et aux faciès orientaux, une grande majorité des femmes ressemblent à des perles rares lors des premiers jours en terre asiatique.

Avec le temps, l'habitude, le retour à la raison, on juge mieux de l'harmonie des traits, des dissymétries, du trop peu de ceci, du pas assez de cela, on se laisse parfois même influencer par les canons de la mode thaïlandaise. Dans ce pays, avoir la peau basanée signifie être paysanne, vivre en province, tandis qu'avoir la peau blanche est un signe de richesse et de pureté; un peu comme à la Renaissance. Ne vous étonnez donc pas si des Thaïlandais couverts de la tête au pied quand il fait plus de 30 degrés vous scrutent étrangement quand vous êtes bronzés torse poils sur la plage!



Les jolies vieilles femmes, c'est d'elles dont je voulais d'abord parler. Il y a quelques semaines de cela, je me baladais dans Bangkok. C'était la fête des mères, du moins en Thaïlande. Au tournant d'une rue, une vieille femme vendait des fleurs de lotus aux passants. J'aime le regards de ces dames. Elles vous observent, étranges farangs, ricanent un peu, sourient et retournent à leur activité en marmonnant à quelqu'un de pas trop loin, à elle-même parfois.

mercredi 22 août 2007

Le bal des motos taxis

Chaque matin, je prends le métro (vous savez déjà si vous avez lu mes billets précédents), mais je dois aussi chevaucher un des redoutables motos taxis de mon quartier pour me rendre à la bouche de métro la plus proche. Treize bahts, pas une fortune, quinze après dix heures du soir. Dans mon quartier, les prix sont uniformes et ne sont pas encore discriminatoires pour les étrangers.

Je sors de chez moi, donc, tourne la tête vers la horde de motos taxis qui patientent nonchalamment, puis lève ma main droite dans les airs, l'index bien pointé vers le ciel. Le signal. Pour les voitures, il faut allonger le bras à l'horizontale, paume vers le sol et refermer l'ensemble des doigts plusieurs fois (le pouce restant immobile).

Les conducteurs acquiescent, se concertent, déterminent qui est le prochain dans la queue. Soudain, une moto se détache de la meute et se dirige vers moi. Dans mon quartier, ils ont tous un dossard orange avec des chiffres thaïs, mais cela peut varier d'un coin à l'autre de Bangkok. Certains portent un casque, certains un foulard sur la bouche, certains des lunettes fumées; pas de code fashion pour les motos taxis.

Voilà, c'est parti. Une course folle dans les petites rues. Cette fois, vais-je arriver dans 5 minutes ou 4 minutes 45 secondes? A chaque reprise, je pense avoir hérité du conducteur le plus fou, mais je dois toujours me raviser quand le nouveau conducteur manque d'emboutir une voiture, d'accrocher un piéton, de percuter une bicyclette. Pour rendre le trajet plus agréable, j'ai droit à de multiples courbes à 90 degrés et des dos d'âne (speed bumps) qui me font lever du siège. Si vous vivez aussi à Bangkok, je suis certain que vous vous êtes aussi questionné sur la pertinence de la majorité d'entre eux.

Sur les artères principales de Bangkok, les motos taxis ne sont pas haut placés dans la hiérarchie routière, mais dans les petites rues, ils mènent le bal. Tasser vous les voitures! Ils les doublent à droite, à gauche et ne lésinent pas sur la vitesse. Chaque jour, j'ai droit à une petite dose d'adrénaline, juste assez pour être bien réveillé au travail. Et vous, vous aimez?

mardi 21 août 2007

Travailler en Thaïlande

Presque tous les expatriés vivant en Thaïlande ont vécu la même histoire. Un jour, on achète un billet d'avion pour Bangkok ou on traverse la frontière d'un pays limitrophe en bus ou en train. Certains ne verront que le top 5 des destinations touristiques: Bangkok, Pattaya, Phuket, Koh Samui et Chiang Mai. Certains sortiront un peu des sentiers battus et s'aventureront dans de plus petites agglomérations, là où on ne sent plus touriste mais étranger. Éventuellement, après deux semaines, après un mois, on tombe amoureux du pays, de ses habitants, de sa bouffe, parfois d'une femme.

Le visa s'achève, on revient au pays, on redécouvre la bureaucratie, le ciel gris et les visages sans expressions. Nostalgie de la Thaïlande qui se transforme lentement mais sûrement en désir, en besoin, en urgence d'y retourner. Certains gardent leur boulot dans leur pays et économisent assez d'argent pour retourner quelques semaines chaque année. Bien d'autres convoitent le visa de travail et un emploi en terre thaïlandaise.

J'ai déjà un travail, mais je sais que plusieurs personnes cherchent un emploi en Thaïlande. La recherche n'est pas toujours facile et il faut parfois accepter la première offre quitte à changer par la suite. Les boulots les plus fréquents sont professeur d'anglais, cuisinier français, instructeur de plongée, mais il existe d'autres options. A ces gens, je donne quelques liens d'annonces classées pour faciliter leur recherche. Dans tous les cas, l'anglais est presque impératif et des rudiments de Thaï un atout.

Site associé au Bangkok post (un des grands journaux quotidiens): http://www.jobjob.co.th/index.php

La Phuketgazette (hebdomadaire de Phuket):
http://www.phuketgazette.com/

Le forum emploi du site Thaivisa.com:
http://www.thaivisa.com/...ex.php?showforum=106

Je mettrai cette liste à jour dans l'avenir. Si vous avez d'autres sites, ajouter un commentaire!

lundi 20 août 2007

Référendum - Les Thaïlandais disent "oui", mais à quoi?

Hier, j'étais assoupi devant la télévision, allongé sur mon petit matelas. Je n'ai toujours pas de sofa. D'une chaîne à l'autre, un commentateur ou une commentatrice s'adressait à la nation pour examiner les résultats préliminaires du référendum. Je ne comprends toujours pas les Thaïlandais quand ils parlent vite. En bas de l'écran, une série de chiffres défilait, certains en vert, certains en rouge. Logique, ça devait être comme les feux de circulation: vert pour "oui", rouge pour "non". Je crois qu'il y avait aussi du noir pour les abstentions et les indécis. Quand je suis allé me coucher, les verts l'emportaient.

Ce matin, Bangkok était toujours aussi calme, du moins, le long de mon trajet de métro. On pouvait lire un peu partout que le "oui" allait être gagnant si la tendance se maintient. Quelque chose dans l'ordre de 60% contre 40%. Les Thaïlandais ont voté majoritairement pour. Mais à quoi? Les sources d'informations ne sont pas nombreuses et très vagues, du moins pour les farangs. Il paraît que c'est bien et que c'est mal, que ce vote accélérera le retour à la démocratie, mais qu'il centralise davantage le pouvoir pour la junte au pouvoir. La constitution a été changée, mais à quel point? Un ONG du nom de Human Right Watch parle d'un "coup d'État silencieux". Le roi dans tout cela? Qui sait. Pour l'instant, on ne sent pas les effets. Mes collègues de travail Thaïlandais ont eu droit à un congé pour voter, mais pas moi.

Je sais, je devrais être plus consciencieux, me renseigner. Les Thaïs en savent-ils plus que moi? Les quelques personnes que j'ai interrogées ne prenaient pas cela à coeur. Sabai sabai.

vendredi 17 août 2007

Observations dans le métro

Bangkok, comme toutes les grandes métropoles, vit au rythme du métro, boulot, dodo. Chaque matin (pas le week-end tout de même), je suis l'un des milliers d'usagers du train aérien, du Sky Train, du BTS, du Bangkok mass Transit System. J'utilise ma petite carte magnétique, fait la queue, me fraie un chemin dans une foule dense mais relativement calme et impassible. Je ne me plains surtout pas. Une fois dans le train, l'air climatisée me fait oublier la chaleur torride des rues et je songe - mélange d'amusement et de pitié - à tous ceux qui doivent monter dans les autobus bondés et qui respirent la pollution sempiternelle de Bangkok.

Avec un peu de chance, je peux m'asseoir sur l'un des sièges jaunes plastiques et contempler les écrans qui diffusent pubs après pubs. Même debout, accroché aux courroies rouges caoutchouteuses qui pendent, mes yeux et mes oreilles captent ces images et ces sons abrutissants. Cette semaine, c'est l'hymne du roi chanté par une chorale (encore et à perpétuité), une pub de bouffe à chien avec des jappements rythmiques et, alléluia, des extraits d'un nouveau film avec Jacky Chang.

Parfois, quand j'oublie mon livre de métro, je me contente d'observer les gens. Si vous vivez aussi à Bangkok, vous aurez remarqué que la majorité des passagers du Sky Train tombent aisément dans l'une des catégories suivantes: le mec qui dort (les Thaïs peuvent dormir partout et n'importe comment), la fille qui discute au téléphone pendant tout le trajet, le farang (peu importe ce qu'il fait, un farang restera toujours un farang), le petit enfant que tous les gens adorent, l'ado avec son iPod... Bah! Pas tant de catégories après tout! En général, le Thaïs sont galants et laissent leur place aux plus âgés, ils ne lisent que très rarement et savourent les pubs sur les produits de beauté. Déjà? Eh oui, je dois maintenant descendre au boulot. Tout le monde descend!

Pour plus d'informations sur le BTS, consultez le site officiel:
http://www.bts.co.th/en/index.asp

jeudi 16 août 2007

Bienvenue sur Bonjour Bangkok!


Bienvenue sur Bonjour Bangkok!, un blog informatif sur cette chère "Cité des Anges", sur la Thaïlande en général et pourquoi pas sur l'Asie. Vous ne trouverez pas ici un journal de voyage narré jour après jour mais des articles et des billets sur la vie quotidienne à Bangkok, sur la gastronomie, la culture, la religion, l'art, le monde du voyage, etc. Toutes les petites et les grandes différences qui font de ce pays un lieu exotique et merveilleux à découvrir. Je me permettrai tout de même de faire quelques commentaires personnels, de mettre un tantinet de subjectivité parce qu'un blog, après tout, reste un blog . Vous êtes donc les bienvenus; vos commentaires aussi!