jeudi 27 septembre 2007

Le triple système des prix en Thaïlande

C'est un sujet récurrent en Thaïlande: les prix, les prix qui fluctuent selon la couleur du visage, selon le portefeuille, selon la langue parlée. Il n'est pas rare de monter dans un autobus, de discuter avec d'autres étrangers qui se rendent au même endroit et de réaliser que chacun a payé un tarif différent.

En Thaïlande, il existe un triple système de prix. Il y a d'abord le prix touriste, le plus élevé, celui que les Thaïlandais demandent sans vergogne à ceux qui ne parlent qu'anglais. Un T-shirt? 250 bahts. Il y ensuite le tarif de l'expatrié, du moins de l'étranger qui se débrouille avec la langue du pays. Un T-shirt? 200 bahts. "Lot noi dai mai na krab?" Ok, je finis par l'obtenir à 130 bahts. Enfin, il y a le prix thaï pour les Thaïs. Un T-shirt? 60 bahts.

Ce système de prix tout à fait discriminatoire est une réalité en Thaïlande et il n'est pas prêt de changer. Quant il s'agit de payer sa bouffe 5 bahts de plus qu'un Thaï, ce n'est pas le fin du monde ni une raison d'en faire tout un plat, mais quand il s'agit de négocier le prix d'un logement, par exemple, 2000 bahts de plus par mois, ça enrage.

Quelques conseils donc. Dans tous les cas, cachez-vous et envoyez un Thaï en qui vous avez une confiance absolue négocier le prix. Une fois que vous connaissez le prix réel, procéder à l'achat. Si vous êtes seul ou que vous ne connaissez pas de Thaïs dignes de confiance, apprenez les rudiments de thaïlandais nécessaires pour négocier, c'est-à-dire les chiffres et quelques expressions du style "pèng jang loi" (trop cher). Essayez d'abord de faire rire les Thaïs avant de jouer le rôle du businessman sérieux. Si le prix est toujours trop élevé, dites "je vais y penser" et commencer à vous éloigner de la boutique tranquillement. Vous devriez alors entendre le prix baisser...

lundi 24 septembre 2007

Conseils de voyage

Bonjour à tous. Pas grand neuf dans la capitale. Le prix du curry n'a pas augmenté, les femmes sont toujours belles, les édifices à bureaux poussent dans l'horizon et semblent compétitionner pour les quelques rayons de soleil qui se fraient un passage dans le smog et les nuages gris.

Je suis allé faire un petit tour pour affaires à Phuket en fin de semaine. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que j'ai préféré prendre l'autobus en raison du crash aérien de la semaine passée. Seize heures d'autobus, c'est long. Au retour le conducteur a décidé de passer un film d'horreur thaï à l'écran. Très sanglant. Parfait pour les enfants avant de dormir. Anyway, j'ai trouvé un petit article sur le net que je partage avec vous.

Bagages embouteillés: les conseils d'Agoda sur le transport des liquides

Avec de plus en plus d'aéroports qui adoptent des régulations plus strictes sur le transport des liquides, Agoda.fr, un site web qui se spécialise dans la réservation d’hôtels en Asie, a décidé qu'il était temps de se pencher sur le pourquoi et le comment de la sécurité des bagages à main.

Le transport de produits liquides dans les avions est devenu une affaire compliquée et pas très claire. Surtout parce qu'il y a des disparités entre les régulations aéroportuaires. La plupart des pays préfèrent ainsi « prévenir que guérir » en prenant des précautions qui s'alignent sur les normes de sécurités internationales.

L'interdiction de certains produits liquides dans les avions a commencé en 2006 après qu'un attentat terroriste sur un gros avion transatlantique impliquant la détonation d'explosifs liquides eut échoué. Immédiatement après l'incident, de nouvelles régulations interdisant le transport de liquides et d'aérosols dans les avions furent prises. La plupart de ces régulations sont toujours en vigueur aujourd'hui et la majorité des aéroports suivent l'Administration Américaine pour la Sécurite des Transports (TAS).

Selon les régulations de la TAS, les règles de bases sont les suivantes: tous les liquides contenus dans des récipients de plus de 100 ml sont interdits à bord des avions à l'exception de la nourriture pour bébé (lait inclus) et les prescriptions médicales. Les produits les plus couramment interdits sont des produits de tous les jours comme de l'eau, des briquets au butane, du gel pour les cheveux, des lotions pour les mains, du parfum, du dentifrice, des lotions hydratantes et toutes sortes de produits liquides. Seuls les produits liquides contenus dans des récipients de moins de 100 ml peuvent être amenés à bord. Ces récipients doivent être contenus dans un seul sac transparent dont la capacité ne peut excéder un litre.

Les principaux aéroports asiatiques dont le plus récent du monde, celui de Suvarnabhumi en Thaïlande, suivent les normes de sécurité américaines. Pour de nombreux voyageurs en Asie du Sud-est, particulièrement à Bangkok, ces nouvelles régulations furent une surprise.

Ainsi, pour éviter de perdre vos précieux produits, Agoda.fr vous offre quelques conseils pour vous préparez au décollage :

• Avant de faire vos bagages, rédigez une liste et soulignez les produits interdits dans votre bagage à main (allez sur le site travelinsider pour recevoir des conseils ou sur le site de la TAS pour une brochure).

• Mettez vos produits de beauté dans un bagage à enregistrer plutôt que dans votre bagage à main.

• Lorsque vous achetez des produits en « duty-free », vérifiez auprès des vendeurs comment ils doivent être emballés et quelles régulations s'appliquent une fois que vous les avez ouverts.

• Lorsque vous emmenez votre nécessaire de beauté dans votre bagage à main, soyez sur que les produits fassent moins de 100ml et qu'ils soit emballés dans un sac avec fermeture éclair. Il est pratique d'acheter des produits de beauté de voyage pour éviter le tracas d'emballer chaque produit. Pour voyager avec de la classe, essayez les trousses de voyage Khiels pour les hommes ou les trousses de beauté de Ren ou Crème de Lamer pour les femmes.

lundi 17 septembre 2007

Écrasement d'avion à Phuket - Ad requiem

Je suis resté chez moi toute la journée hier. Le ciel était gris, il pleuvait et le tonnerre faisait presque vibrer les fenêtres de mon condo. Ce matin, le moto-taxi me demande 20 bahts avant même que je sois assis. Comme le tarif normal pour me rendre au métro est de 13 bahts, je m'indigne un peu, pensant qu'il doit être nouveau dans le quartier et qu'il songe à se faire un peu plus de fric avec un étranger. Je lui dis "sip sam bahts kab" et il me répond "nam touam". Je ne connais pas ce mot, mais je comprends très vite quand il tourne le coin de la rue et que je vois cette dernière transformée en petite rivière. Je lève les pieds pour ne pas mouiller mes chaussures et prépare mes vingt bahts.

Pour 123 passagers à destination de Phuket, les effets de la pluie auront été beaucoup plus dramatiques. Vous avez probablement déjà tout lu dans les journaux ou à la TV. Aux dernières nouvelles, on parlait de 87 morts et 43 blessés, des étrangers surtout, mais de Thaïlandais aussi. Ca fait réfléchir quand on a déjà fait le même trajet en avion. A tous les amis et toutes les familles des victimes, j'offre mes plus sincères condoléances.

jeudi 13 septembre 2007

Art contemporain à Bangkok

Vous vivez dans la Cité des Anges, vous avez vu les innombrables temples, les somptueux centres d'achat de Siam, le quartier chinois, navigué sur le Chao Praya, joué des heures interminables de billard, observé la faune hétéroclite de Khao San Road et bu des gallons de bière Chang dans les bars. Samedi, jour de congé. Que faire?

Je vous suggère de faire un petit tour à la National Gallery de Bangkok, une gallerie d'art modeste mais tout de même intéressante. Dans l'exposition permamente, vous pouvez aussi voir une peinture du roi Rama IX (le roi actuel). Elle a été peinte dans les années 60 et ressemble à du Alfred Pellan pour ceux qui connaissent. Très coloré et... abstrait.

Jusqu'au 28 septembre, vous pouvez admirer les tableaux de jeunes artistes thaïlandais, une exposition qui fera le tour de différentes provinces du pays. Les oeuvres (peintures, sculptures) sont très originales. Pendant un court instant, on se croirait dans un mini Centre Pompidou. La National Gallery est situé entre le palais royal et Khao San Road, sur l'artère de Chao Fa. Le coût d'entrée est de 30 bahts uniquement pour les étrangers et de 10 bahts pour les Thaïs. S'il fait chaud, vous apprécierez l'air climatisée!

lundi 10 septembre 2007

Lecture de plage ou de métro

Petite parenthèse littérature. Comme je prends le métro tous les jours, j'aime bien lire quelques pages pendant le trajet pour éviter de regarder les annonces publicitaires aliénantes. La semaine passée, j'ai terminé de lire "The Beach" d'Alex Garland, le livre qui a inspiré le film hollywoodien du même titre. En toute sincérité, je n'ai même pas vu le film parce que je n'aime pas trop la tronche de Di Caprio. De toute façon, le film est officiellement interdit de diffusion sur les chaînes thaïlandaises parce qu'on y voit des trafiquants de drogues et que ça ne donne pas une bonne image aux bons petits touristes. Il y a des DVD pirates à tous les coins de rue, mais ça c'est plutôt légal...

Le livre? Divertissant. L'histoire d'un jeune routard British du nom de Richard qui, lors de ses premiers jours à Bangkok dans le quartier de Khao San Road, se voit donner une carte vers une mythique plage, un lieu paradisiaque connu de quelques élus uniquement. Se joignent à lui un couple de Français. Après un court périple vers Koh Samui, un petit tour de bateau et une bonne dose de nage, ils parviennent à la dite plage où se déroulent de multiples (més)aventures. Je vous laisse lire ce livre. Rien de trop enlevant, mais il saura combler les temps morts dans le métro ou sur la plage.

Au fait, si quelqu'un connaît une bonne librairie à Bangkok où l'on peut trouver autre chose que des thrillers et le Da Vinci Code, faites-moi le savoir! Les livres intellectuels ne comblent pas les étagères ici.

mercredi 5 septembre 2007

Les mystères du waay

Savoir saluer correctement est probablement l'une des choses les plus importantes à apprendre dans un pays étranger. En effet, un simple geste et une simple parole peuvent changer complètement la manière dont réagira votre interlocuteur. La Thaïlande n'échappe pas à cette règle. L'étranger qui salue l'habitant dans la langue du pays obtiendra un meilleur service, de meilleures informations et... de meilleurs prix aussi!

Saluer en Thaïlande est à la fois une parole et un geste. Pour dire "bonjour" un homme doit dire "Sawatdii krap", une femme "Sawatdii kha", la dernière particule marquant la politesse un peu à la façon du vouvoiement français. En prononçant cette phrase (pratiquez-vous), il faut faire le waay, c'est-à-dire joindre les mains, les placer devant son visage et incliner légèrement le haut du corps vers l'avant. Avec le sourire et en tant que touriste, cela devrait suffire pour votre séjour.

Si vous résidez en Thaïlande, quelques informations supplémentaires ne sont pas négligeables. D'abord, la hauteur du waay. Vous saluez un enfant? Portez les mains à votre poitrine. Vous saluez un subalterne? Portez les mains à la hauteur de votre bouche. Quelqu'un de votre rang social? A votre nez. Vous saluez un moine ou un supérieur? A la hauteur de vos yeux. Pour le roi, au-dessus de votre tête. Dans tous les cas, la meilleure façon d'apprendre est d'observer les Thaïlandais entre eux.

Cela dit, nous sommes en 2007 (2550 de l'ère bouddhique) et les nouvelles générations ne suivent pas toujours les coutumes d'antan. Faire le waay à des gens dans la vingtaine peut les faire sourire si vous êtes un touriste, mais cela les "fait sentir vieux" en général. Pour les relations amicales, contentez-vous de dire "sawatdii krap" ou "kha". Sur ce, au revoir!

lundi 3 septembre 2007

Weekend a Hua Hin

La Thaïlande des voyageurs et la Thaïlande des expatriés n'est pas la même. L'argent, le rythme de vie, l'atmosphère. A Bangkok, le temps qui file à la vitesse d'un TGV n'est pas celui, presque statique, des stations balnéaires.

Vendredi. Je rentre du boulot, fais mes bagages, effectue quelques recherches sur Internet. Je vois voir de l'eau, du sable, des parasols, des étrangers écarlates comme des homards sous le sol, je veux relaxer, ne plus penser, respirer de l'air frais. Je me décide pour Hua Hin.

Samedi. 160 bahts et 3 et demi plus tard, je passe du Southern Bus Terminal de Bangkok au centre-ville de Hua Hin. En dépit de la météo, le soleil brille et les passants s'activent autour des étals de bouffe et de souvenirs.



Hua Hin, c'est quelques parcours de golf, une dose modérée de nighlife, une plage agréable, une ambiance assez famille et un jolie marché de nuit. Vous y trouverez des hébergements pour tous les budgets, de la petite chambre à 250 bahts par nuit jusqu'aux hôtels 5 étoiles.

Si vous allez à Hua Hin, faites un petit détour à Khao Takiap qui se situe à 15 minutes au sud. Vous y trouverez une grande statue dorée de Bouddha faisant face à la mer, de petits bateaux ancrés, des chats, des chiens, quelques restos de fruits de mer et... la tranquilité.