jeudi 22 novembre 2007

Apprendre le Thai

Lorsque je suis arrivé en Thaïlande pour la première fois, j'étais nullement préparé. J'étais au Sri Lanka et je devais retourner en Inde poursuivre mon périple le long de la côte ouest, mais la nuit de mon départ, je change mes plans, appelle la compagnie aérienne et change mon billet Colombo-Trivandrum pour un billet Colombo-Bangkok. Le vrai voyage improvisé quoi.

Normalement, j'étudie le pays, apprends les phrases rudimentaires pour être poli avec les habitants, tout avant le départ. Je pense qu'une fois arrivé en Thaïlande, il m'a fallut au moins une semaine pour dire correctement et rapidement "bonjour" (sawatdii krab) et "merci" (kob khun krap). On apprend ensuite les petites phrases de la vie courante au fil du temps: "combien ça coûte" (thaoray), "non merci" (mai ao), "riz frit aux crevettes" (khao phad goung), etc., mais on atteint assez vite un seuil et puis ça stagne.

Pour ceux qui ne connaissent pas la langue, il faut dire que le Thaï est une langue très simple au niveau grammatical, mais très difficile à prononcer correctement. En Thaï, pas de genre masculin ou féminin, pas de pluriel, pas de conjugaison de verbe ou de déclinaison. Ils parlent un peu comme ces Amérindiens que l'on caricature "Moi aime toi". "J'aime ton chien" se dit comme "aimer chien tu". Par contre, le Thaï est une langue avec 5 tons (neutre, haut, bas, ascendant et descendant). Il y a également des voyelles longues et des voyelles courtes. On peut ainsi prononcer "ma" de 10 façons: ma, maa, mà, màà, mâ, mââ, etc. (si je peux me permettre de translittérer ainsi). Bien entendu, chacune de ces prononciations a une signification différente.

Côté écrit, le Thaï comporte 44 consonnes et une trentaine de voyelles et de diphtongues. Tout un défi! Cela dit, j'ai décidé d'apprendre à lire et écrire le Thai plus sérieusement. J'ai trouvé un excellent site sur le net (gratuit en plus) que je partage avec vous. Laissez vos commentaires!

http://www.learningthai.com/books/manee/introduction_01.htm

lundi 19 novembre 2007

Nos amis les moustiques

Je me souviens encore de mes tout premiers jours en Asie. J'étais en Inde et j'avais passé une nuit à Indore, une ville sale et industrielle à mi-chemin entre Mumbai et Pushkar où je me dirigeais. Ma chambre était vraiment miteuse, mais je voyageais budget et j'étais trop fatigué pour chercher un autre endroit. Comme j'étais parti en Inde sur un coup de tête, je n'avais pas pris le temps d'acheter des médicaments contre la redoutable malaria (du moins, ils aiment bien nous faire peur avec ça dans les guides de voyage).

Le soir venu, donc, je commence à entendre des moustiques voler dans la pénombre de ma chambre. Paranoïaque. Je remonte ma couverture jusqu'au dessous de mes yeux, il fait chaud, je pense que je suis en danger. Je me lève, allume la lumière, essaie de trouver ces satanés moustiques pour les exterminer puis dormir, mais c'est peine perdue. De toute façon la moustiquaire de la chambre est brisée. Bon, j'exagère un peu, mais reste qu'il ma fallut quelques temps avant de ne plus même y penser. Au final, je suis resté 3 mois sans la moindre pilule.

Il y a un petit article intéressant à ce sujet sur le net (lien ci-dessous). Je le recopie ici pour vous.

http://www.kiwoui.com/Voyagez-en-toute-securite-protegez.html

Voyagez en toute sécurité : protégez vous contre le paludisme

Une des questions les plus fréquemment posées par les voyageurs qui partent vers des destinations tropicales en Asie est de savoir s’il est nécessaire de prendre des médicaments contre le paludisme (la malaria). Le fait est qu’il n’y pas de réponse unique à cette question. Le risque encouru varie grandement selon les lieux que vous visiterez et ce que vous y ferez. Par exemple, il serait prudent de prendre un traitement préventif contre le paludisme si vous prévoyez une randonnée dans le nord de la Thaïlande, proche de la frontière birmane, alors que ces mêmes mesures ne seront pas nécessaires pour un voyage dans une île touristique comme Phuket.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la prévention contre le paludisme est simple comme bonjour. Voici les grandes lignes de leur programme de prévention :

• Informez-vous des risques de paludisme rencontrés dans le pays, des symptômes et de la période d’incubation.

• Évitez de vous faire piquer par les moustiques, surtout le matin de bonne heure et à la tombée du jour.

• Respectez la prescription prophylactique.

• Consultez immédiatement un médecin si vous avez de la fièvre depuis une semaine ou plus dans le pays où vous avez voyagé ; il fera un diagnostic et vous prescrira un traitement.

Comment se préparer ? Gardez à l’esprit les consignes de l’OMS citées ci-dessus, la prévention du paludisme étant surtout une question de bon sens. Voici d’autres conseils :

• Comment faire son sac. Comme le paludisme se transmet par les moustiques, il est facile de prendre des mesures pour éviter les piqûres. Portez des vêtements à manches longues et des pantalons longs le soir et utilisez des produits anti-moustiques et des moustiquaires.

• Si vous voyagez dans une zone à haut risque, préparez-vous correctement. Notez que dans beaucoup de zones à haut risque la malaria est devenue résistante aux médicaments. Vérifiez auprès de votre médecin si vous avez le bon traitement.

• Parlez ouvertement avec votre médecin des risques réels de contracter la maladie lors de vos voyages. Souvenez-vous que les antipaludiques peuvent être coûteux, qu’ils ont des effets secondaires parfois très gênants et qu’ils ne sont pas efficaces à 100%. Il est donc important de les prendre régulièrement.

• Allez sur des forums Internet pour lire des témoignages d’autres voyageurs qui sont allés dans des pays où le paludisme sévit.

Où puis-je trouver des informations complémentaires ? Si vous désirez obtenir des informations et la liste des pays affectés par le paludisme ainsi que les mesures préventives, vous pouvez aussi consulter le site Centers for Disease Control and Prevention.

vendredi 16 novembre 2007

Faire le grand saut

Un de mes meilleurs amis m'a appris cette semaine qu'il postulait pour des emplois à Bangkok dans l'espoir de s'y établir, nouvelle qui m'a fait très plaisir. Il a donc commencé à me poser une série de questions. Il faut dire qu'il n'a jamais été en Thaïlande, ni même en Asie, mais la lassitude de la mère patrie et l'attrait d'un monde nouveau font faire le grand saut à plusieurs âmes aventureuses. Je me suis donc dit que je pourrais répondre à certaines de ces questions ici afin d'éclairer d'autres curieux ou indécis.

Q.: Quelle langue faut-il parler pour vivre à Bangkok?
R.: On vit très bien à Bangkok avec de bonnes bases d'anglais, dans les quartiers les plus populaires. Si l'on veut véritablement découvrir la culture thaïe, si l'on s'éloigne du centre et si l'on veut obtenir de bons prix, il faut se mettre à apprendre le thaï. Avec le français comme seule langue, il faut vivre réclus et ne fréquenter que des Français.

Q.: Quel salaire doit-on avoir pour bien vivre à Bangkok?
R.: Un ouvrier thaï gagne 6000 bahts par mois, un policier 8000, un diplômé peut-être 12 000, un prof étranger dans les environs de 50 000 par mois. Les informaticiens et les cadres peuvent gagner dans les 100 000 bahts par mois. A Bangkok, on peut trouver un logement très bien pour 10 000 bahts par mois, un bon resto pour 150 bahts, une bière dans un bar pour 100 bahts. Bref, tout dépend si l'on espère vivre à l'occidentale ou à la façon thaïe.

Q.: Que faut-il vérifier auprès de son employeur?
R.: Vérifier la nationalité de son patron n'est pas négligeable, car un Thaï, un chinois et un Occidentaux ne dirigent pas une compagnie de la même façon. Assurez-vous que votre employeur payera votre permis de travail. Certains employeurs généreux vous payeront aussi le visa. Dans tous les cas, exigez des engagements sur papier. Les ententes verbales sont vite oubliées ici et on se retrouve avec du vent!

Q.: Quels sont les bons quartiers où vivre à Bangkok?
R.: Il vaut mieux vivre près d'une station de métro (MRT) ou du train aérien (BTS) pour éviter la circulation et les embouteillages de Bangkok. Si l'on habite loin de son lieu de travail, on peut perdre 1 heure à l'aller et 1 heure au retour. Étudiez bien la carte de Bangkok, même si elle est immense!

A suivre...

mercredi 7 novembre 2007

Sukhumvit la multiculturelle

Bangkok est une ville gigantesque, cela va de soi. Les différents quartiers eux-mêmes constituent un labyrinthe d'artères et de rues, de thanon et de soy. Dans cette fourmilière cosmopolite, de petites communautés ethniques forment des microcosmes. Il y a le célèbre Chinatown, le petit district indien ainsi qu'une communauté arabe.

J'ai personnellement découvert ou plutôt exploré cette dernière tout récemment. Il faut dire qu'elle se trouve dans Sukhumvit, un quartier qui comporte d'innombrables rues parallèles. C'est donc dans les environs des Soy 3 et 5 qu'on voit la plus grande concentration de femmes portant le voile ou les burkas accompagnées de leurs époux à la forte pilosité. Un contraste amusant avec les Thaïlandaises des bars avec leurs vêtements "minimalistes" et les Thaïlandais souvent imberbes.

Si vous cherchez à varier votre menu quotidien de riz, de curry et de soupe thaïe, je vous suggère un restaurant qui se nomme Nefertiti. On y trouve de succulents nans, du humus, de bonnes olives ainsi que des aubergines bien apprêtées, le tout pour un prix très abordable. On peut aussi se fumer une bonne shisha avec du tabac aux pommes pour aussi peu que 150 bahts (il faut payer 350 bahts au Shamrock Bar sur Khao San Road). Bon appétit!

vendredi 2 novembre 2007

Se plaindre du soleil et de la pluie

Bon, je dois être à court d'idée, alors je vais discuter un brin de la pluie et du beau temps. Ce qui assez amusant ici, en Thaïlande, c'est voir les habitants se plaindre de la pluie (on les comprend) mais du soleil également. En effet, il n'est pas rare de voir, lors d'une journée ensoleillée, une jolie fille se promener avec un parapluie ou encore, sur un chantier de construction, un homme portant des gants, des manches longues et... une cagoule!

Il faut comprendre qu'en Thaïlande, un des principaux canons de beauté est d'avoir la peau blanche, presque diaphane. Les Thaïlandais qui ont la peau foncée sont presque vus comme des paysans provinciaux face aux citadins huppés de Bangkok. Presque toutes les stars de la télévision (sauf les comédiens) sont blanches comme neige. Les femmes d'ici ne lésinent pas sur les "whitening creams" qui sont publicisées partout et qui créent des complexes aux femmes basanées. Un ami me faisait remarquer qu'une des dernières publicités diffusées dans le Sky Train montrait une femme croisant son ex dans la rue accompagné d'une nouvelle flamme. La nouvelle compagne a la peau couleur papier et la fille larguée la peau foncée. La publicité se termine avec la pauvre contemplant un étalage de crème blanchissante dans une vitrine... Pathétique.

Essayez de faire comprendre aux Thaïlandaises que les filles de chez nous se glissent dans des machines pour se faire brûler la peau! Et qu'elles payent pour cela! La vue des touristes rouges comme des homards revenant de la plage est tout un spectacle également. Monde de contraste!