Les farangs sont riches et les Thaïs sont pauvres. Il s'agit là d'un des mythes les plus répandus et les plus faux. Du moins, il faut vraiment nuancer cette affirmation. Les farangs touristes sont riches et les Thaïs pauvres sont pauvres. Quand on gagne des bahts et que l'on doit envoyer de l'argent à la maison tous les mois, on ne peut plus se permettre le rythme de vie trépidant des voyageurs. Je me souviens encore du temps où je pouvais payer une tournée dans les bars.
Fin de mois à Bangkok (satané salaire mensuel): j'ouvre une boîte de "pla krapong" (valeur de 12 bahts) et la vide dans mon assiette de riz blanc. Les petits filets de maquereaux gisent devant moi dans leur sauce tomate. Il y a plein de recettes de ce genre pour subsister plusieurs jours avec une poignée de satangs. Vivre en Thaïlande ne coûte presque rien si l'on oublie l'alcool, le tabac et les loisirs.
Je me souviens d'une rencontre fortuite avec un chauffeur de taxi thaïlandais, lors de mes premiers jours â Bangkok. Je dis fortuite car il doit y avoir des milliers de taxi dans cette métropole, mais je suis tombé sur le même conducteur deux jours d'affilé à des endroits tout à fait éloignés. Lors de cette deuxième balade en taxi, nous avons discuté davantage de notre quotidien.
Celui-ci me parlait de son menu quotidien de soupe Mama, des nouilles déshydratées auxquelles on ajoute de l'eau bouillante et un sachet de poudre (valeur de 5 bahts). Il me racontait aussi qu'en rentrant de travailler, il s'ouvrait une bonne canette de bière Leo, seulement une, ou qu'il décapsulait une grosse bouteille si la journée avait été particulièrement bonne et profitable. Il termina la conversation en me mentionnant comment sa première femme (il en avait deux) paraissaît toujours plus belle une fois que sa bière était vide...
Histoire pathétique dont il riait lui-même. Vive le 1er du mois!
jeudi 30 août 2007
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